Colloque : Hommes – Femmes : égalité ? identité?

27 novembre 2018 Non

Intervention 2 : Un exemple d’engagement féminin : Olympe de Gouges

Par Jean-Luc Monnon

On ne compte plus le nombre de rues, places, collèges, lycées, maternités portant le nom d’Olympe de Gouges. A Strasbourg, une médiathèque et une loge maçonnique portent son nom. Cette célébrité est récente, le personnage ayant disparu des radars de l’histoire pendant plus de 150 ans. C’est l’historien Olivier Blanc qui, dans le prolongement des mouvements féministes des années 70, la tire de l’oubli en 1981 avec une biographie publiée chez Syros, « Olympe de Gouges, des droits de la femme à la guillotine », biographie rééditée chez Tallandier en 2014. En 1986, Benoîte Groult publie l’intégralité de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Olympe de Gouges connue aujourd’hui comme pionnière du féminisme français est pourtant bien plus que cela.

1 – Marie puis Olympe.

Marie Gouze, future Olympe de Gouges, nait le 7 mai 1748 à Montauban. Son père légitime est Pierre Gouze, boucher de son état, mais elle est en fait la fille naturelle du marquis Jean- Jacques Lefranc de Pompignan, adversaire du parti des philosophes, dont Voltaire disait de lui : « Oui, ce Lefranc de Pompignan est un terrible personnage ; oui, ses psaumes sont un ouvrage qui nous fait bailler longuement ». A 17 ans, elle est donnée en mariage à un homme qu’elle n’aime pas, Louis-Yves Aubry, officier de bouche, c’est-à-dire traiteur. L’année suivante elle accouche d’un fils. A 19 ans, elle se retrouve veuve et devient la maîtresse d’un riche entrepreneur de transports militaires, Jacques Biétrix de Rozières, célibataire fortuné de 40 ans. Elle le suit à Paris mais refuse le mariage qu’elle qualifiera plus tard de « tombeau de la confiance et de l’amour ». Elle prend le nom d’Olympe de Gouges. Son amant lui assure une rente viagère qui lui permet de vivre confortablement. Elle mène une vie mondaine pendant une dizaine d’années au cours de laquelle elle fréquente les salons parisiens et se forge une conscience politique.

En 1786, Moufle d’Angerville la décrit comme « une superbe femme, très vive, fougueuse, aujourd’hui sur le retour, mais encore aimable et susceptible de faire des passions ». 1m60, les cheveux châtains et les yeux bruns, Olympe est, selon l’expression d’Olivier Blanc « une libertine très raisonnable ». On ne connaît pas précisément le nom de ses amants : Louis- Sébastien Mercier, auteur du « Tableau de Paris », le chevalier de Cubières, un des fondateurs en 1776 de la loge des 9 Sœurs…

Sa première œuvre théâtrale « Le mariage inattendu de Chérubin » date de 1786 et son premier écrit politique « Lettre au peuple, ou projet de caisse patriotique par une citoyenne » de septembre 1788. De cette date jusqu’à sa mort, Olympe ne va cesser d’écrire des pièces de théâtre (une quinzaine), des brochures, affiches et textes (une soixantaine). Elle est guillotinée le 3 novembre 1793 pour un texte « Les trois urnes, par un voyageur aérien » hostile aux Montagnards. Elle a 45 ans.

2 – La condition des femmes au XVIIIème siècle.

Pour bien comprendre la singularité du parcours d’Olympe, il faut faire un rappel des conditions de la femme au 18ème siècle. La société occidentale du 18ème siècle est chrétienne. Les mentalités sont forgées de croyances anciennes, sur les femmes notamment.

Au 18ème siècle, même si la société chrétienne européenne a quelque peu évolué depuis le Moyen-Age, il est des mythes qui perdurent. Ainsi en est-il du mythe de la femme créée non en même temps que l’homme, mais à partir de l’homme… Sur ce mythe repose l’essentiel du comportement des hommes à l’égard des femmes : la femme doit tout à l’homme, elle lui est soumise… Sans oublier que la femme est le symbole du malheur du genre humain : en effet, n’est-ce pas, Eve qui, dans la mythologie judéo-chrétienne, incita Adam à manger le fruit interdit ?

Les lieux communs sur la nature des femmes sont nombreux. Littérature, philosophie et médecine ont croisé leurs approches afin de  » naturaliser  » à l’extrême la féminité :

 » constitution délicate « ,  » tendresse excessive « ,  » raison limitée « ,  » nerfs fragiles « … L’accent est mis sur l’infériorité intellectuelle et physiologique de la femme.

Elles doivent se contenter d’une activité domestique, extérieure à la société civile, et sont donc considérées comme des mères ou ménagères. « La femme est faite spécialement pour plaire à l’homme…, toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes…, la femme est faite pour céder à l’homme et pour supporter même son injustice…, il est dans l’ordre de la nature que la femme obéisse à l’homme… J-J Rousseau, Emile, 1762.

3 – Les femmes dans la révolution.

Il n’en reste pas moins que les femmes participent de manière massive aux événements révolutionnaires. Les 6 et 7 octobre 1789, elles se rendent à Versailles pour réclamer du pain au roi. Les historiens ont retenu qu’elles ramènent à Paris « le boulanger, la boulangère et le petit mitron » en oubliant de mentionner qu’elles ont aussi forcé Louis XVI à signer la déclaration des droits de l’homme et du citoyen comme si les femmes ne pouvaient pas avoir de préoccupations politiques et restaient cantonnées aux soins du ménage. Michelet a pu dire à cette occasion qui si les hommes avaient pris la Bastille, les femmes avaient pris le roi. Le 10 août 1792, elles participent en armes avec Théroigne de Méricourt à la prise des Tuileries. Elles occupent les tribunes des assemblées et interviennent bruyamment dans des débats mais à aucun moment il ne sera question de leur donner le droit de vote.

A coté de ces manifestations de foule, les femmes peuvent aussi jouer un rôle politique dans l’ombre, dans le secret des cabinets en influençant les hommes au pouvoir. C’est le mode d’action choisi par Mme Roland.  » En vérité, je suis bien ennuyée d’être une femme : il me fallait une autre âme, ou un autre sexe, ou un autre siècle. Je devais naître femme spartiate ou romaine, ou du moins homme français. […] Mon esprit et mon cœur trouvent de toute part les entraves de l’opinion, les fers des préjugés, et toute ma force s’épuise à secouer vainement mes chaînes. O liberté, idole des âmes fortes, aliment des vertus, tu n’es pour moi qu’un nom ! ». Mémoires de Madame Roland – Jeanne-Marie ou Manon Philippon (1754- 1793). « Je ne crois pas que nos mœurs permettent encore aux femmes de se montrer ; elles doivent inspirer le bien et nourrir, enflammer tous les sentiments utiles à la Patrie, mais non paraître concourir à l’œuvre politique. Elles ne peuvent agir ouvertement que lorsque les Français auront tous mérité le nom d’hommes libres ; jusque-là, notre légèreté, nos mauvaises mœurs, rendraient au moins ridicule ce qu’elles tenteraient de faire, et par là même anéantiraient l’avantage qui, autrement, pourrait en résulter. » Lettre du 6 avril 1792

à Bancal des Issarts. Guillotinée le 8 novembre 1793 « Liberté, que de crime on commet en ton nom ! »

4 – Olympe dans la révolution.

Absente des manifestations de masse, débarrassée des liens du mariage, Olympe est une femme libre qui va choisir une troisième voie. En prenant le nom d’Olympe de Gouges, elle s’apprête à jouer son rôle en pleine lumière au grand théâtre de l’Histoire. Le théâtre qui est la passion du 18ème siècle. En 1784 est donnée la première représentation officielle de « La folle journée ou le mariage de Figaro » de Beaumarchais, dont Danton dira « Figaro a tué la noblesse !».

Olympe de Gouges revendique sa place dans l’espace public en tant que citoyenne active. Le théâtre est alors le meilleur moyen de toucher un maximum de gens. En 1785, sa pièce

« L’esclavage des noirs ou l’heureux naufrage » est reçue à la Comédie française sous le titre « Zamore et Mirza ou l’heureux naufrage ». La première de cette pièce n’a lieu que le 28 septembre 1789. C’est la première expérience politique d’Olympe qui combat un système économique, le commerce triangulaire et l’esclavage des noirs. Ce délai de 4 ans entre la réception et la création de la pièce s’explique par l’opposition des colons qui feront tout pour que la pièce ne voit pas le jour. Il est à noter que la pièce précède de trois ans la création de la « Société des amis des noirs » fondée par Jacques-Pierre Brissot en 1788 et dont Olympe sera membre. Dans son « Mémoire pour Madame de Gouges contre la Comédie-Française », Les comédiens démasqués, ou Madame de Gouges ruinée par la Comédie -Française pour se faire jouer, (1790) elle déclare : « … il est temps d’anéantir un privilège iniquement exclusif, de rendre la liberté au plus brillant des beaux-arts, et qui peut devenir un des plus utiles, de permettre, d’encourager l’émulation par la rivalité des théâtres ; il est temps que les chefs-d’œuvre des auteurs morts ne soient plus la propriété d’une seule troupe, et qu’ils deviennent la propriété de tous ; il est temps que l’ouvrage d’un auteur vivant soit mis au rang des propriétés les plus inviolables ; il est temps de secouer l’ordure des règles de la Comédie-Française et d’en effacer la moindre trace ». Ce combat précurseur aboutit à la loi Le Chapelier du 13 janvier 1791 qui libère le théâtre de la censure de l’ancien régime : droit d’auteur, liberté de créer des théâtres, domaine public des auteurs morts depuis 5 ans.

Avec l’emballement de la révolution, Olympe se concentre sur la diffusion de sa parole par la publication de brochures, textes, affiches qui finiront par la ruiner. On retiendra ici la brochure qui l’a rendu célèbre comme pionnière du féminisme français. Replaçons-la dans son contexte. Le 3 septembre 1791, adoption de la constitution avec en préambule la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ; le 14 septembre 1791, le roi Louis XVI prête serment à la constitution devant l’Assemblée nationale. L’article 2 de la section II du titre III stipule que : pour être citoyen actif, il faut être né ou devenu français, être âgé de 25 ans accomplis, être domicilié dans la ville ou dans le canton depuis le temps déterminé par la loi, payer, dans un lieu quelconque du royaume une contribution directe au moins égale à la valeur de trois journées de travail, et en représenter la quittance, n’être pas dans un état de domesticité, être inscrit au rôle des gardes nationales, avoir prêté le serment civique. Le 14 septembre 1791, publication de la brochure de 24 pages « Les droits de la Femme – A la

Reine » dans laquelle se trouve « La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». On peut raisonnablement penser qu’Olympe a pris connaissance de la constitution dès le 3 septembre et que, dépitée de constater que le droit de vote n’ait pas été accordé aux femmes, elle rédige sur le champ un pastiche des droits de l’homme qui la rendra célèbre quelques deux siècles plus tard.

Article 10 de la DDHC : Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

Article 10 de la DDFC : Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la Loi.

En remplaçant religieuses par fondamentales, Olympe se place dans la lignée de l’agnosticisme de Voltaire.

Cette brochure, faute de moyens, ne sera tirée qu’à 5 exemplaires et n’aura aucun retentissement, éclipsée par la prestation de serment du roi à la constitution.

Outre ses revendications politiques, Olympe de Gouges œuvre pour l’amélioration économique et sociale de la condition des femmes et plus largement de tous les opprimés. Dans ses « Remarques patriotiques par la citoyenne, auteur de la lettre au peuple », elle propose « des maisons qui ne seraient ouvertes que dans l’hiver pour les ouvriers sans travail, les vieillards sans force, les enfants sans appui » et qui procureraient aussi de l’emploi. Elle milite pour le divorce, pour un contrat civil du mariage, pour la reconnaissance des enfants adultérins, pour l’égalité des droits de succession entre hommes et femmes. Ces mesures seront adoptées par la Législative au courant de l’année 1792. Olympe est persuadé que les malheurs de la France trouveront leurs solutions quand citoyens et citoyennes auront les mêmes droits et les mêmes devoirs. Elle appelle de tous ses vœux une révolution féministe dans la révolution.

Monarchiste constitutionnelle, proche des Girondins, elle est convaincue que c’est le type de régime qui convient le mieux à « l’esprit français ». Voir 5ème République. Opposée à toute forme de violence, elle s’oppose ouvertement à Marat et à Robespierre. Elle est arrêtée le 20 juillet 1793 accusée d’avoir écrit l’affiche « Les 3 urnes ou le salut de la patrie, par un voyageur aérien » dans laquelle elle appelle à déposer trois urnes dans chaque département où les électeurs voteraient pour : un gouvernement républicain un et indivisible, un gouvernement fédératif, un gouvernement monarchique. Or, depuis le 29 mars, une loi punit de mort quiconque œuvrera au rétablissement d’un gouvernement autre que républicain. Condamnée à mort le 2 novembre, elle est exécutée le lendemain vers 5 heures de l’après-midi.

Sincère, impatiente, révoltée contre l’injustice faite aux femmes et à tous les opprimés, Olympe de Gouges est une combattante de la liberté, de l’égalité et de la solidarité. Son féminisme est un humanisme. Elle va sombrer dans l’oubli et le dénigrement, les femmes étant exclues progressivement de l’espace public.

5 – Olympe occultée : Florilège.

« Les droits politiques des citoyens sont de discuter et de faire prendre des résolutions relatives à l’intérêt de l’Etat, et de résister à l’oppression. Les femmes ont-elles la force morale et physique qu’exige l’exercice de l’un et l’autre de ces droits ? L’opinion universelle repousse cette idée […] En général, les femmes sont peu capables de conception hautes et de méditations sérieuses. Voulez-vous que dans la république française on les voie venir au barreau, à la tribune, aux assemblées politiques comme les hommes, abandonnant et la retenue et le soin de leur famille ? {…} Nous croyons donc qu’une femme ne doit pas sortir de sa famille pour s’immiscer dans les affaires du gouvernement. »

Discours du député montagnard Amar à la Convention, 30 octobre 1793.

« Rappelez-vous cette virago, cette femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges, qui voulut politiquer et commit des crimes ; tous ces êtres immoraux ont été anéantis sous le fer vengeur des lois ! Et vous voudriez les imiter ? Non, vous ne sentirez que vous serez dignes d’estime que lorsque vous serez ce que la Nature a voulu que vous fussiez. Nous voulons que les femmes se respectent, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes. »

Pierre-Gaspard CHAUMETTE (1763-1794), au club des Jacobins, novembre 1793.

« Fille de joie, Olympe de Gouges n’eût été qu’une femme avilie ; mais courtisane et tricoteuse, mais alliant dans ses passions féroces et perverses à la fois la cruauté et la dégradation, s’enivrant de l’odeur du sang qu’elle faisait couler sur l’échafaud non moins que l’âcre jouissance qu’elle demandait à d’immondes voluptés dans des bouges fétides où elle passait, obscure Messaline, des bras des publicistes révolutionnaires et de conventionnels terroristes dans les bras de clubistes en veste, elle apparaît comme une vision hideuse et sinistre. La femme disparaît pour faire place au monstre ».

Amédée de Cesena, Les Belles Pécheresses, 1865.

« Non seulement la révolution développa chez la femme des qualités qui sont plutôt le propre de l’homme, mais encore elle fit sortir certaines d’entre elles de leur rôle normal ; c’est ainsi que l’on vit quelquefois la femme devenir l’émule de l’homme en courage, mais aussi le surpasser en sauvagerie et en cruauté ». La personnalité d’Olympe de Gouges est caractéristique de la « paranoïa à idées réformatrices ou d’hystérie révolutionnaire ». « On peut dire que de nombreuses femmes, surtout celles qui ont pris une part active à la révolution et y ont joué un rôle sanguinaire, étaient des déséquilibrées ».

Docteur A. Guillois : Etude médico-psychologique sur Olympe de Gouges, considérations générales sur la mentalité des femmes pendant la révolution française 1904.

Manon Roland : « Ses lettres nous révèlent un caractère exalté et un esprit brouillon en politique. Elle perdit la Gironde par ses conseils qu’inspiraient souvent des antipathies absurdes. Elle joua de la séduction sur certains girondins. Du moins sut-elle mourir avec courage ».

Olympe de Gouges : « ce prurit littéraire inoffensif »

Deux notices misogynes tirées de « Histoire et dictionnaire de la révolution française, 1789- 1799 », Coll. Bouquins, Laffont, 1988.

6 – Conclusion

La femme qui investit l’espace public est hystérique et déséquilibrée. Menaçant la place des hommes, elle devient soit un homme-femme soit une femme publique avec tout ce que ça sous-entend sexuellement, c’est-à-dire une dépravée. Je ne suis pas certain que ces stéréotypes aient disparu ici ou ailleurs. Le 20 novembre 2016, le buste d’Olympe de Gouges était installé dans la salle des 4 colonnes à l’Assemblée nationale. Dans le même temps ou presque, ce 3 novembre 2018, à l’échelle européenne, les femmes, moins payées que les hommes à qualification égale, commençaient à travailler gratuitement. 3 novembre, date anniversaire de l’exécution d’Olympe. Tout un symbole.

Bibliographie

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GROULT B. : Ainsi soit Olympe de Gouges. Le livre de poche, 2014.

OLYMPE de GOUGES : Lettre au peuple et autres textes. Coll Folio sagesse, 2018.

OLYMPE de GOUGES : Les droits de la femme – A la Reine.

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La République au féminin 1789 – 1944. La longue histoire des femmes de la République.

http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/femmes/femmes3.htm

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J.-L. M.