Résurrection : mythe ou réalité ?

8 décembre 2018 Non

 

Café théologique du 12 avril 2012. Textes de Ernest Winstein et Jacques Richard

Introduction :

Témoignage : Rodolphe Muller, ancien athlète, coureur cycliste et poète, dans un article publié longtemps après sa mort, en novembre 1950, par le mensuel  » Cyclette-Revue  » écrit :  » La mort secourable puissance, rend l’âme à la clarté supérieure des apothéoses. … La mort n’est même pas une étape, car rien ne saurait imposer un arrêt, si minime soit-il, à l’inéluctable mouvement de la création. Les secondes qui se perdent dans les minutes, les minutes dans les heures, les heures dans les jours, tout n’est qu’infinie continuité dans le rythme des harmonies.  »
[Rodolphe Muller, athlète et poète. 3è dans la course cycliste des 72 heures du Parc des Princes en 1897, publié dans le n° 85, novembre 1950 du mensuel Cyclette-Revue].

Cette confession de foi exprime l’espérance que la réalité humaine ne disparaît pas purement et simplement au moment de la mort.
Espérance, disons-nous, car tout ce que nous ajouterons risque de n’être que spéculation.
Nos considérations d’aujourd’hui puissent-elles aider à clarifier le débat, il vaut la peine de poser la question de la résurrection.
– E.W. donnera des indications sur la compréhension de la résurrection de Jésus.
– Jacques introduit à la compréhension biblique de la résurrection.
– Jean-Marc propose un élargissement du champ de réflexion au sujet de la résurrection.

EW

Ernest Winstein : Comprendre la résurrection de Jésus.

La question d’une résurrection de Jésus n’est pas à mettre sur le même plan que la croyance en la résurrection professée par les pharisiens au temps de Jésus, partagée par Jésus lui-même, et, par la suite, par les chrétiens des Eglises. Les sources sont, bien sûr, les textes du Nouveau Testament, mais je rappelle que l’on ne peut tout mélanger, secouer comme un cocktail et boire la synthèse. Il faut distinguer la tradition et l’interprétation, la tradition transmet des témoignages d’ordre historique, l’interprétation de l’évènement sera différente en fonction des milieux, de la pensée des auteurs. Ce sont les spécialistes de l’exégèse qui aident à distinguer tradition et interprétation. Nous avons le devoir de consulter au moins leurs conclusions.

Jésus parle très peu de la résurrection.
Les sadducéens lui posent une colle en demandant de qui la femme aux 7 maris sera l’épouse (Marc 12 , 19-27). La réponse de Jésus laisse entendre que les rapports entre humains, en l’occurrence entre femme épouse et hommes époux, seront différents à la résurrection, puisque dit Jésus nous serons semblables aux anges dans les cieux, c’est à dire notre être sera se vivra dans la proximité de Dieu (cf aussi v. 27 : Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants « ).
Jésus répond à la question de savoir comment hériter la vie éternelle (Marc 10.17-31). Il n’ y a rien de spécial à faire, si ce n’est de vivre selon la volonté de Dieu (V. 19 :  » Tu connais les commandements « ), on pourrait dire aujourd’hui : favoriser l’expression de la vie (cf. les commandements sont au service de la vie, ils aident à vivre ensemble).

Cette résurrection est généralement située à la fin des temps.

La résurrection de Jésus au contraire se situe dans le temps.
Elle est de l’ordre du fait, de l’évènement. S’il est difficile d’affirmer qu’elle est un événement historique elle est liée à un fait historique : la constatation du tombeau vide (Marc 16, 1-8). Les spécialistes (sérieux) sont d’avis pour dire que c’est là le seul indice que l’on peut qualifier, avec quelque assurance, d’historique. D’ailleurs l’évangile de Marc se terminait sur cette constatation et la mention que Jésus précède les disciples en Galilée.
Rappelons que le motif officiel de la condamnation de Jésus était d’avoir voulu être le Christ, roi des Juifs (et non pas le sauveur du monde entier).

Deux catégories de genres littéraires parlent de résurrection : Les récits d’apparition
Et les récits kérygmatiques, de d’évangélisation, qui sont des proclamations au sujet de Jésus :  » il est mort et ressuscité « .

Quelle est la réalité de ce Jésus ressuscité ?

a) Les évangiles

Si Jésus semble parfois se présenter de façon mystérieuse, les textes qui parlent de ses « apparitions » sont autant de confessions de foi à charge symbolique, sa réalité est bien corporelle :
Dans l’ajout à l’évangile de Marc (à quelle époque ? vers la fin du 1er siècle ?), chap. 16 v. 9ss, Jésus apparaît à Marie de Magdala ou Marie-Madeleine (influence de Jean), ce qui souligne une relation privilégiée entre lui et elle), puis à deux disciples (influence de Luc), puis aux onze. Luc rapporte que Jésus marche avec deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, puis apparaît aux onze (Luc 24.13ss et 36ss), puis suit une interprétation universaliste : toutes les nations,  » à commencer par Jérusalem « , sont destinées à avoir part au pardon des péchés. Il n’est pas dit que la mort de Jésus est un sacrifice en vue du salut. La mention de l’ascension ( » enlevé au ciel « ) qui suit sera détaillée par Luc dans les  » Actes des apôtres « . Jean au ch. 20 (texte composite) rapporte une rencontre entre M-Madeleine et Jésus à l’entrée du tombeau. M-Madeleine ne doit pas le toucher, parce qu’il n’est pas encore retourné vers son  » père « , ce qui exprime la compréhension johanno-gnostique de la mort et de l’élévation. L’apparition aux disciples en un endroit fermé relève d’une autre interprétation : Thomas est invité à mettre sa main dans le flanc de Jésus (Jean est le seul à parler d’un coup de lance pour constater le décès de Jésus). Puis, dans une annexe (21), nous avons droit à une apparition de Jésus au bord du lac de Tibériade, texte hautement symbolique – notamment la gestion de la culpabilité de Pierre). Matthieu, dans l’annexe de Matthieu, v. 16-20, qui ne reflète pas la pensée de l’évangéliste développée par lui au sujet de Jésus, les disciples rencontrent Jésus sur la montagne en Galilée, ils rencontrent Jésus comme Moïse a rencontré Dieu sur le Sinaï, et l’ « adorèrent  » (v. 16). Jésus est donc quasiment déifié.

b) Paul

Paul rencontre sur le chemin de Damas et entend sa voix : Pourquoi me persécutes-tu ? (Actes 9.4). Dans sa notice de 1Cor 15, 5-8, Paul écrit que le Christ (il ne l’appelle pas Jésus) a été vu par Céphas, puis par les douze, ensuite par plus de 500 frères  » dont la plupart sont encore vivants « , ensuite par Jacques (sans doute le frère de Jésus), puis par tous les apôtres, après eux tous à lui, Paul ( » il s’est fait voir à moi, comme à l’avorton « ). En Galates 1,10 Paul affirme :  » Dieu a révélé en moi son Fils « .
Paul est certainement un des premiers à interpréter la mort de Jésus comme un sacrifice librement consenti  » il s’est donné lui-même pour  » nos péchés  » (Gal. 1,4 – voir aussi 1Cor. 15,3 :  » Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures « ) et pour  » nous arracher au présent siècle mauvais « , procédure où même la mort de Jésus semble avoir été programmée par Dieu puisque Paul ajoute  » selon la volonté de notre Dieu et Père  » (1.4). Pour Paul Dieu  » l’a ressuscité d’entre les morts  » (Gal. 1.1). On comprend alors, sans le partager, son absolutisme de sa pensée : 1Cor 15, 17 :  » Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine « . Vaine sentence. Si le christianisme est parvenu jusqu’à nous avec l’enseignement de Jésus, ce fut contre Paul, dont la pensée n’a pas été partagée par nombre de ses contemporains, et n’a commencé à émerger qu’au 2è siècle.
Inutile de vous dire que je ne partage pas l’interprétation paulinienne – elle n’a d’ailleurs pas empêché les défenseurs de la nature humaine de Jésus de transmettre leur compréhension jusqu’au 4è siècle (le concile de Nicée, où ils sont mis, de justesse, en minorité) et bien au-delà.
Le récit de l’ascension le montre enlevé par une nuée. Récit symbolique qui veut montrer que Jésus ne reste pas emmêlé ou dominé par la réalité terrestre, mais vit dans la proximité de Dieu. (C’est là le seul rapprochement que l’on puisse faire avec le texte présentant la réalité d’un ressuscité comme ressemblant aux anges de Dieu.

Leçon de ces remarques :
On ne peut tirer des évangiles l’explication de la résurrection comme un phénomène mystérieux agencé par Dieu lui-même (contre Paul, cf. Gal.1.1),

Constatons avant tout que les disciples, d’abord terrés, continuent en quelque sorte l’œuvre du maître (en transmettant son enseignement, et en continuant à croire en un royaume de Dieu (Luc). On peut interpréter cela en disant que Jésus ressuscite dans la vie de ses disciples.

Je partage aisément cette façon de comprendre la résurrection et de lui donner une réalité.
Avec une réserve toutefois.
Pour que les disciples se soient décidés à poursuivre l’action, il fallait bien que quelque chose de concret les motive. A mon avis, il s’agit de l’espérance que le royaume attendu puisse se réaliser malgré l’échec signifié par la condamnation et la croix.
Ce Jésus s’il avait disparu de l’espace public visible par le commun des contemporains, il ne l’était pas définitivement :
Le chap. 13 de Marc, appelé l’apocalypse de l’évangile, montre bien une attente d’un retour concret de Jésus comme messie.

On peut alors se demander s’il était vraiment mort. Question un peu gratuite, puisqu’on ne peut l’étayer avec des arguments d’ordre historiographiques.
Poursuivons notre interrogation : Si Jésus n’était pas mort, on peut supposer que des proches l’aient mis à l’abri, soigné. Et dans ce cas, s’il a vécu à proximité de la Palestine, il n’y est pas revenu publiquement, la situation de la Palestine s’étant compliqué, notamment par la guerre juive qui s’est terminée en 70 dans le bain de sang et la destruction du temple et de la ville de Jérusalem. Ce désastre a écarté pour longtemps la possibilité d’une restauration de l’indépendance du peuple juif.
Qu’est-il alors devenu ? Le récit symbolique de la montée au ciel ne cherche-t-il pas aussi et premièrement à répondre à cette question ? Il faut bien qu’il soit enterré quelque part. Où ? Dans le tombeau deTalpiot découvert près de Jérusalem, ou dans une lointaine colonie juive en Inde ou au Népal, ou en Iran… Le mystère est insolvable.

Conclusion :

Constatons que la mort de Jésus n’a pas été un point final à son engagement. Elle nous renvoie à nos vies, au souffle vital – divin, dirons-nous en vertu de notre foi- qui les anime.
Si nous avons été marqués par cet homme hors du commun, nous avons la possibilité, aujourd’hui, de porter son flambeau et donner corps à sa résurrection. Jésus ressuscite dans la vie des humains qui partagent sa foi, son idéal de vie et d’un monde fait de justice, de convivialité, d’entr’aide. EW

 

Jacques Richard : La résurrection dans la Bible. Etat des lieux

Si on voulait en seul mot définir l’événement fondateur du Christianisme, un seul mot pourrait être retenu, celui de résurrection. Pour le théologien catholique, le jésuite Xavier-Léon Dufour, auteur d’un dictionnaire du Nouveau Testament, le mot résurrection peut se définir ainsi, et vous allez tout de suite comprendre pourquoi j’ai choisi de retenir cette définition. Résurrection, principale image par laquelle les Juifs et les Chrétiens disent ce que devient l’homme après sa mort. Pour Xavier-Léon Dufour, le mot résurrection ne veut pas signifier un simple retour à la vie, comme l’épisode de Lazare, relaté par l’évangéliste Jean (Jn 11, 33-44), mais une accession à une vie pleine et définitive.

Ce qui est intéressant dans la définition de Xavier-Léon Dufour, c’est que le mot résurrection ne se rapporte pas seulement à la tradition chrétienne mais aussi au judaïsme. C’est donc la preuve que dans le judaïsme, le concept de résurrection était déjà présent. Cette idée de résurrection faisait même débat au sein du Judaïsme. Je n’en veux pour preuve que la controverse opposant Jésus aux Sadducéens, qui est rapportée dans les trois évangiles synoptiques: Mat 22, 23-33; Mc 12, 18-27; Lc 20, 27-38. Qui étaient donc ces Sadducéens? Les Sadducéens selon l’historien juif Flavius-Josèphe formaient un parti religieux qui se recrutait parmi les prêtres. Pour eux, seul le pentateuque, c’est à dire les cinq premiers livres de la bible faisait autorité. Contrairement aux Pharisiens et aux Esséniens, les Sadducéens n’admettaient pas l’existence des anges et niaient toute forme de vie après la mort, alors que les premiers nourrissaient une pareille espérance.

L’espérance en une vie après la mort, est une notion qui s’est structurée peu à peu dans le temps en revêtant des aspects divers qu’il serait illusoire de développer au cours d’une présentation générale. Initialement dans l’Ancien Testament, la vie était considérée comme une force, la mort comme un affaiblissement. La mort était en quelque sorte un degré d’activité comparable au sommeil. Le séjour des morts est le shéol. Il faut avoir présent à l’esprit que la conception du monde en ces temps bibliques était la suivante: le monde terrestre pouvait être comparé á une assiette soutenue par des piliers, et en dessous de cette dernière il y avait le shéol environné par de l’eau. Il y avait pour les morts sans sépulture un sous-shéol (psaume 88,7) Selon l’expression consacrée du judaïsme, le mort est couché avec ses pères et le rituel funéraire est particulièrement défini, et il est interdit de toucher un mort.

C’est avec un texte d’Ezechiel, au chapitre 37, les versets 1 à 4 qu’apparaît en quelque sorte une espérance de survie après la mort:  » il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d’ossements …. Ils étaient complétèrent desséchés  » Il y a dans ce texte une très grande espérance de la résurrection du petit reste d’Israël. Mais, il s’agit d’une restauration politique: Israël est à nouveau le peuple de Dieu sur sa terre. La restauration est collective et passe par des étapes reprises de Genèse 2: les cadavres prennent d’abord chair et reçoivent le souffle de vie de Yahvé.

Dans le livre des Rois se trouvent des récits de résurrection. 1 Rois 17,17-24: résurrection du fils de la veuve. 2 Rois 4,31-37: résurrection du fils de la Shounamite. 2 Rois 13,20-21: réveil d’Elisée. Dans tous les cas, ce sont des retours à la vie menacés par la mort. Tous ces textes sont des transitions vers une espérance nouvelle.

Mais il faut attendre le deuxième siècle avant Jésus-Christ pour voir apparaître dans la littérature apocalyptique, littérature de révélation et non annonciatrice de catastrophes, une espérance en la résurrection. Le contexte historique est le suivant. Au cours des années 167 à 164 avant Jésus-Christ, la décision d’Antiochus IV Epiphane d’interdire le culte juif provoque la révolte de ces derniers. Commence à s’exprimer clairement l’espérance selon laquelle les pieux morts en raison de leur fidélité à Dieu, à leur culte et à la l’Oise réveilleraient et ressusciteraient. Ainsi on peut lire dans le livre du prophète Daniel, au chapitre 12, les versets 1 à 3, je cite:  » En ce temps là se dressera Michel, le grand prince, lui qui se tient auprès des fils de ton peuple. Ce sera un temps d’angoisse tel qu’il n’en pas advenu depuis qu’il existe une nation jusqu’à ce temps là. En ce temps là, ton peuple en réchappera: quiconque se trouvera inscrit dans le livre. Beaucoup de ceux qui dorment dans le sol poussiéreux se réveilleront, ceux-ci pour la vie éternelle, ceux-la pour l’opprobre, pour l’horreur éternelle.  » Pour le prophétie Daniel il y a là l’idée d’un jugement à la fin des temps. Sous Antiochus-Epiphane, les premiers martyrs moururent, et seuls les martyrs et les saints sont promis à la vie éternelle.
Les livres des Maccabées (qui ne figurent pas dans les bibles protestantes) retracent l’histoire de 7 frères torturés et mis à mort pour avoir résisté (2 Maccabées 7, 9,11,14,22-23,28-29) Toujours dans le livre des Maccabées (2 Maccabées 12, 43-45) il est fait état d’un sacrifice expiatoire: pratique destinée à ceux qui sont morts au combat en état d’infidélité. Théologiquement, ce texte est intéressant puisqu’il envisage la possibilité d’une intercession pour les défunts (v. 44)

L’espérance d’une survie après la mort s’exprime dans les écrits inter testamentaires comme dans le livre d’Enoch l’Ethiopien (livre des veilleurs). Les morts sont en attente du jugement dernier.

À cette idée d’une survie dans le temps s’en ajoute une autre que l’on peut qualifier de spatiale. Aux origines de cette représentation, il y a les figures d’Enoch et d’Elie qui eux n’ont pas connu la mort. Pour Enoch, il faut se reporter à Genèse 5, 24  » Ayant suivi les voies de Dieu, il (Enoch) disparut car Dieu l’avait enlevé.  » Pour Élie, le passage se trouve dans le deuxième livre des Rois (2 Rois 2,11):  » Tandis qu’ils poursuivaient leur route tout en parlant, voici qu’un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre: Élie monta au ciel dans la tempête.  »

J’ai cité il y a quelques instants le deuxième livre des Maccabées qui faisait mention d’une résurrection s’opérant après un jugement. À contrario, le quatrième livre des Maccabées pratique une relecture de la mort des sept frères. La foi en la résurrection qui les animait se transforme en la conviction que la vie éternelle et l’immortalité sont le lot des martyrs dès leur mort (4 Maacabées 7,1-3 ; 9, 21-22 ; 14,5 ; 15,3 ; 16,3 ; 17,12,18 – p. 1579). La conclusion de ce livre ne laisse aucun doute sur le sort des sept frères, je cite le verset 18 de l’avant dernier chapitre:  » ils se tiennent maintenant près du trône divin et vivent la bienheureuse éternité.  » Savoir que la datation du quatrième livre des Maccabées se situe aux alentours de la fin du 1° siècle après J.C. , alors que celle du 2° livre des Maccabées est quelque peu postérieure à 124 avant J.C.

Le concept, les théologiens emploierait le mot d’eschatologie (attente de la fin du monde) développée par l’auteur de 2 Maccabées est proche de celui du livre de Daniel et de celui professé par les pharisiens qui enseignent la résurrection corps et âme, des justes.

Ce rapide survol de la notion d’espérance d’une vie après la mort dans le judaïsme tardif nous permet de constater que cette idée a oscillé autour de deux conceptions :
Une conception temporelle de l’au delà avec résurrection des mort à la fin des temps.
Une conception spatiale de l’au delà selon le modèle d’une vie A Dieu que ne peut interrompre la mort ou dont la mort constitue l’accès (Vie à Dieu étant le lien avec Dieu de celui qui vit par lui, pour lui et en lui et qui n’hésite pas à mourir pour lui)

Ces deux conceptions loin de s’exclure se complètent, et il sera de même dans le 2° testament, en particulier les épîtres pauliniennes :
1 Corinthiens 15 évoque la résurrection des morts.
Romains 6, 9-10 chapitre portant l’intertitre suivant dans la T.O.B. : mort et vie avec J.C.

Pour aller plus loin :

– « Résurrection – l’après mort dans le monde ancien et le nouveau testament », dans Le monde de la bible 45, éditions labor et fides médiaspaul, Quebec, 2001

– « Le judaïsme à l’aube de l’ère chrétienne », éditions du cerf, 2001

J. R.